2003, à point d'heure, la veille d'un oral de philo ;-)

Hé oui ce petit poème est de moi, alors je tiens tout de suite à le préciser : pas de plagiats !! (Copyright entirely reserved : tout contrevenant s'expose à des poursuites !... Attention le titre est de ma meilleure amie, pas de blagues !!)

Crying Sponge

Je suis vannée, je dérive, désabusée.
J'ai trop chaud au coeur, aucun baume n'est assez puissant pour atténuer mes douleurs...
Je suffoque, opréssée par ce poids lancinant
Qui pèse sur mon coeur paralysé par l'hébétude*,
Consciente que ce désir restera hors d'atteinte
C'est en vain que je repasse sans cesse les mêmes films,
Perdue dans ces mêmes délires abyssaux...**
Mon esprit bouillonne de ces mêmes flashs,
Ces mêmes envies sulfureuses qui me rongent le corps...
Que je veuille supprimer ces doutes perpétuels
Comme éteindre ce feu sidéral insatiable
N'y changerait rien.
Tous les maux qui me font souffrir et m'accablent
Lorsque le silence est trop lourd de sens
Allongée dans un frisson infini, j'adoucis ma léthargie***;
Mes sens vagabondent au souvenir de l'exquise sensation passée.
Cette alchimie d'exorde, exit !****
Mes yeux glissent, la pupille dilatée, l'iris gonflée de larmes sur tes lettres tracées à l'encre de Chine, passée.
Les fleurs ont fâné, leur odeur suave n'en finit plus de s'évaporer.
Laissez-moi reposer en paix ou épongez mes blessures.
Que quelqu'un m'offre cette main que je cherche en vain
Et me sorte de cette torpeur acéphale
Mais que personne ne s'attarde, passez votre chemin...
N'essayez pas de me soutirer mon secret,
Ce cri, trop longtemps réprimé et qui, seul, pose une entrave à ma folie.
Pitoyable atermoiement !
Méphistophélique se résume ma plainte : je ne peux pas mettre un terme à mon amour inaltérable...
Je t'offre une dernière fois ma gérémiade éternelle raisonnant dans la gorge de la nuit qui l'ébruite doucement :
"Je t'aime pour toujour"
Je te livre en passionnée cette dédicace exotique au goût aigre doux,
Vulnérable saisie de mon douloureux inconscient.
Tel un bonbon acidulé tu restes hors de portée...

Notes : j'ai fait ce poème en terminale et ne vous en déplaise, le "tu" est uniquement une voix poétique (je n'ai toujours pas trouvé à qui ce poème s'adressait)
*Oui, chers amis j'ai utilisé le dictionnaire (vers deux heures du matin on a pas toujours la tête très fraiche) ; désolée chers confrères anglicistes ce poème est en français (ça fait du bien quand même !!)
**Non je n'étais ni sous l'effet de drogues, ni dans une humeur suicidaire lors de la rédaction de ce petit chef d'oeuvre !
Je vous renvoie au petit Robert pour l'explication de ces mots peu communs (mais nul doute que vous les connaissez !)
***Heu, je confesse que j'étais peut-être sous l'influence top délirante du sirop vert... (prescrit par le médecin :p)
****Ho quel beau vers !!! Voyez comme les sons se répondent !! Désolée pour les amoureux du pentamètre iambique, ici c'est un condensé de vers libres ;) Ah, hé non, y a pas de chiasmes : moi je carbure à l'inspiration !! Non mais ! Mais y a une métaphore : trouvez-là ! ;)