Pannonique à la télé

Ah ah, vous vous demandez tous de quoi mon post va traîter ? C'est pourtant simple à deviner...

Allez cherchez bien, ça va vous revenir ;)

Que dire, que dire ?

Ca y est, j'ai trouvé !

Attention : "Lumooooooooooos !"



Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle.

Aucune qualification n'était nécessaire pour être arrêté. Les rafles se produisaient n'importe où : on emportait tout le monde, sans dérogation possible. Être humain était le critère unique.
Ce matin là, Pannonique était partie se promener au Jardin des Plantes. Les organisateurs vinrent et passèrent le parc au peigne fin. La jeune fille se retrouva dans le camion.
C'était avant la première émission : les gens ne savaient pas encore ce qui allait leur arriver. Ils s'indignaient. A la gare, on les entassa dans un wagon à bestiaux. Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse.
Elle comprit alors que leur révolte non seulement ne servirait à rien, mais serait télégénique. Elle resta donc de marbre pendant le long voyage. Autour d'elle pleuraient des enfants, grondaient des adultes, suffoquaient des vieillards.
On les débarqua dans un camp semblable à ceux pas si anciens des déportations nazies, à une notoire exception près : des caméras de surveillance étaient installées partout.

Hé oui... Et l'histoire s'avère poignante comme l'Histoire... Du nouveau, du déjà vu : tout se mélange... Oui, mais avec une narration qui fait autorité et qui égratigne avec une suprême habileté la télé réalité (c'est vrai c'est nul ces émissions, à part Koh-Lanta). Elle a retrouvée sa griffe, ça fait du bien ! Et nous on retrouve la pêche... Même sous trois tonnes de flotte incessante, versée par les caprices du ciel.

Ps : Normal on est le 11 septembre... Respect. (Même si dans le monde y a plein de gosses qui meurent de faim et chaque jour quelqu'un qui attrape le Sida...)