Et hier je m'effondre...
Ok, c’est le « remembrance day » peut-être, Clémence et son post qui fait couler une petite larme… Ou simplement non. J’ai envie de pleurer. Au souvenir de cette année “scolaire” (par scolaire j’entends les mois qui s’étendent d’octobre à avril). Je suis passée à côté, c’est vrai. En même temps, j’ai jamais levé le pied.
Des leçons de conduite ratées aux confessions à Amélie autour d’un café ; de cet air qui m’étouffe. D’un coup comme ça. J’en ai trop avalé. Ca fait beaucoup c’est vrai… On dirait pas comme ça parce que j’ai encore une semblant de carapace mais au souvenir de cette année, c’est un fait, je m’effondre. Une engueulade de mon père, qui, ce matin s’envole pour Paris par un temps pourri. Ou les récitations à outrance de mon fréro adoré qui décline sans arrêt son identité en Espagnol.
Des retours vers le passé… Des allers sans retour vers le futur… Des souvenirs de collège, d’autres beaucoup moins fanés du lycée. Je suis sur la brèche, elle cède, je m’écroule. Me voilà à terre.
Ca va passer. C’est juste ma gastro récalcitrante qui m’envoie sans dessus dessous. Je ne suis pas au 36ème sous-sol. Je l’ai suffisamment été cette année. J’en connais les mille et un recoins par cœur, comme mon amie l’araignée. Aucun répit de décembre 2004 à avril 2005. Année pourrie…
Trop de questions, peu de réponses. Trop de secrets, trop de révélations à chaud. Sans gants. Ca laisse un froid glacial qui te courres le long de l’échine ; sale atmosphère, malsaine. En passant par février… Trop d’empathie, et trop peu de sympathie rencontrée… Cette année, si j’ai bossé, j’étais bien loin de cette réalité matérielle qu’on appelle « notes » à la mode capitaliste du rendement, crottée mais indémodable…
Pas de rêves entre février et la mi-mars : le blanc, le vide, le trou, le cauchemar. Dans ce système, si tu tombes, on ne te ramasse pas : on te laisse t’affaler de tout ton long…
La vie en noir… Somnifères à outrance, regard vague, expression hagarde, cœur perdu, blessé, les sempiternelles « Qu’est-ce que je fous là ? », les anti-dépresseurs, les interrogations tacites de Loïc… J’ai tout pris. Cette année, que je passe ou pas en licence, j’en ai RIEN A BATTRE. Franco, rien à foutre. Cette année « scolaire » a porté tous les visages sauf celui des résultats « scolaires » à proprement parler.
Janvier, partiels ratés, angoisses à outrance, trois heures de sommeil grand maximum, et une tête tout à l’Ouest, remuant toujours la même merde oppressante. Si je redouble, j’aurais le temps de trouver la « bonne » complémentaire et avec les UE que j’aurais validées, je pourrais m’offrir un bon repos mérité « abroad ». Je ne souhaite pas revivre ce calvaire. Pourvu que personne d’autre ne passe par là.
Il faut un appui solide pour s’en sortir. Et revenir indemne d’un tel voyage amer… Et encore… On revient plus forte donc plus faible.
J’ai vu mon père défaillir, ma mère lâcher prise, mon frère souffrir. Quand il a craqué, j’ai cru que j’aurais jamais plus la force d’avancer. Pour lui j’ai retenu les larmes qui m’assaillaient ; j’ai pourtant été aussi brisée que lui sur le coup. Puis une amie m’a prêtée son épaule, un mois plus tard, un ami m’a aidée à me relever. Sans eux cette année, j’aurais sûrement rien tenté Je me serais laisser couler dans l’apathie permanente.
Mais non, mon frère avait lui aussi besoin d’un point d’encrage pour se reconstruire dans tout ce merdier. Et lui je ne voudrais jamais le décevoir. Pas lui aussi.
Alors oui, me revoilà joyeuse, la tête haute, heureuse. Et pourtant je me souviens.
Que rien n’est acquis. Et qu’ici les premières personnes à qui je faisais confiance m’ont déçue ; celles que j’appréciais sans plus sont devenues les plus importantes de ma vie.
Quand une crasse vous tombe dessus, elle ne prévient pas. Et elle n’arrive jamais seule.
Y a quand même des lots de consolation qui viennent après. Pourtant tu te dis quand même que c’est la poisse… Juin, mois superbe certes, mais t’as révisé et t’as bossé autant pendant tout un semestre et ta moyenne d’UEs stagne à 9,5…
Peut-être que septembre me vengera, moi qui n’aimais pas ce mois…
Quoi qu’il en soit je m’en fous. Ce que j’ai traversé est un bagage comme un autre.
Je ferais tout pour qu’une telle période ne se reproduise pas. La pire des mes vingt ans d’existence. Je ne pourrais pas affronter une crasse semblable de front, de plein fouet une deuxième fois.
Après déboires sentimentaux, questionnements incessants, voies sans issues à répétition, j’ai été déprimée, atterrée, j’avais presque plus aucun espoir de remonter.
La joie me sourit à nouveau, la fortune aussi : le Soleil a séché mes pleurs, ton amour vient conclure cette belle rééquation.
Tu rétablis l’ordre et l’harmonie. Des mois bénis après le brouillard ; superbe cadeau d’anniversaire.
Je n’ai pas pu écrire pendant des mois, et ça m’a tuée. Je suis rescapée. Mais à quel prix ? Si une année similaire se reproduit, je boucle bagages et ni une ni deux, je pars aux antipodes.
Pas en Angleterre, non. Je fais le tour du monde. Année sabatique, soucis relégués aux oubliettes ou jetés aux quatre vents.
J’irais me saoûler loin d’ici… Embrasser d’autres mots/maux. Ici, j’ai loupé trop de rencontres, été délaissée par trop de monde, pris dans mon filet trop de mauvaises ondes… Plus jamais CA. Non, ce malheur là j’y ai déjà goûté. Et dans la vie il faut varier.
Je m’en irais. Oui, car jamais je n’oublierai tout ça. Ni d’où je viens, ni qui restait à mes côtés, ni pour qui j’ai tenu à remonter la pente.
Ca va mieux. Ecrire tous ces souvenirs âcres m’a calmée. « Remembrance day », they call it. Yeah…
I will remember you. Like, let’s say : forever.
Et pour moi ce post il va de pair avec Wonderwall, la chanson d’Oasis. Tout lui fait écho, ou presque.
Des leçons de conduite ratées aux confessions à Amélie autour d’un café ; de cet air qui m’étouffe. D’un coup comme ça. J’en ai trop avalé. Ca fait beaucoup c’est vrai… On dirait pas comme ça parce que j’ai encore une semblant de carapace mais au souvenir de cette année, c’est un fait, je m’effondre. Une engueulade de mon père, qui, ce matin s’envole pour Paris par un temps pourri. Ou les récitations à outrance de mon fréro adoré qui décline sans arrêt son identité en Espagnol.
Des retours vers le passé… Des allers sans retour vers le futur… Des souvenirs de collège, d’autres beaucoup moins fanés du lycée. Je suis sur la brèche, elle cède, je m’écroule. Me voilà à terre.
Ca va passer. C’est juste ma gastro récalcitrante qui m’envoie sans dessus dessous. Je ne suis pas au 36ème sous-sol. Je l’ai suffisamment été cette année. J’en connais les mille et un recoins par cœur, comme mon amie l’araignée. Aucun répit de décembre 2004 à avril 2005. Année pourrie…
Trop de questions, peu de réponses. Trop de secrets, trop de révélations à chaud. Sans gants. Ca laisse un froid glacial qui te courres le long de l’échine ; sale atmosphère, malsaine. En passant par février… Trop d’empathie, et trop peu de sympathie rencontrée… Cette année, si j’ai bossé, j’étais bien loin de cette réalité matérielle qu’on appelle « notes » à la mode capitaliste du rendement, crottée mais indémodable…
Pas de rêves entre février et la mi-mars : le blanc, le vide, le trou, le cauchemar. Dans ce système, si tu tombes, on ne te ramasse pas : on te laisse t’affaler de tout ton long…
La vie en noir… Somnifères à outrance, regard vague, expression hagarde, cœur perdu, blessé, les sempiternelles « Qu’est-ce que je fous là ? », les anti-dépresseurs, les interrogations tacites de Loïc… J’ai tout pris. Cette année, que je passe ou pas en licence, j’en ai RIEN A BATTRE. Franco, rien à foutre. Cette année « scolaire » a porté tous les visages sauf celui des résultats « scolaires » à proprement parler.
Janvier, partiels ratés, angoisses à outrance, trois heures de sommeil grand maximum, et une tête tout à l’Ouest, remuant toujours la même merde oppressante. Si je redouble, j’aurais le temps de trouver la « bonne » complémentaire et avec les UE que j’aurais validées, je pourrais m’offrir un bon repos mérité « abroad ». Je ne souhaite pas revivre ce calvaire. Pourvu que personne d’autre ne passe par là.
Il faut un appui solide pour s’en sortir. Et revenir indemne d’un tel voyage amer… Et encore… On revient plus forte donc plus faible.
J’ai vu mon père défaillir, ma mère lâcher prise, mon frère souffrir. Quand il a craqué, j’ai cru que j’aurais jamais plus la force d’avancer. Pour lui j’ai retenu les larmes qui m’assaillaient ; j’ai pourtant été aussi brisée que lui sur le coup. Puis une amie m’a prêtée son épaule, un mois plus tard, un ami m’a aidée à me relever. Sans eux cette année, j’aurais sûrement rien tenté Je me serais laisser couler dans l’apathie permanente.
Mais non, mon frère avait lui aussi besoin d’un point d’encrage pour se reconstruire dans tout ce merdier. Et lui je ne voudrais jamais le décevoir. Pas lui aussi.
Alors oui, me revoilà joyeuse, la tête haute, heureuse. Et pourtant je me souviens.
Que rien n’est acquis. Et qu’ici les premières personnes à qui je faisais confiance m’ont déçue ; celles que j’appréciais sans plus sont devenues les plus importantes de ma vie.
Quand une crasse vous tombe dessus, elle ne prévient pas. Et elle n’arrive jamais seule.
Y a quand même des lots de consolation qui viennent après. Pourtant tu te dis quand même que c’est la poisse… Juin, mois superbe certes, mais t’as révisé et t’as bossé autant pendant tout un semestre et ta moyenne d’UEs stagne à 9,5…
Peut-être que septembre me vengera, moi qui n’aimais pas ce mois…
Quoi qu’il en soit je m’en fous. Ce que j’ai traversé est un bagage comme un autre.
Je ferais tout pour qu’une telle période ne se reproduise pas. La pire des mes vingt ans d’existence. Je ne pourrais pas affronter une crasse semblable de front, de plein fouet une deuxième fois.
Après déboires sentimentaux, questionnements incessants, voies sans issues à répétition, j’ai été déprimée, atterrée, j’avais presque plus aucun espoir de remonter.
La joie me sourit à nouveau, la fortune aussi : le Soleil a séché mes pleurs, ton amour vient conclure cette belle rééquation.
Tu rétablis l’ordre et l’harmonie. Des mois bénis après le brouillard ; superbe cadeau d’anniversaire.
Je n’ai pas pu écrire pendant des mois, et ça m’a tuée. Je suis rescapée. Mais à quel prix ? Si une année similaire se reproduit, je boucle bagages et ni une ni deux, je pars aux antipodes.
Pas en Angleterre, non. Je fais le tour du monde. Année sabatique, soucis relégués aux oubliettes ou jetés aux quatre vents.
J’irais me saoûler loin d’ici… Embrasser d’autres mots/maux. Ici, j’ai loupé trop de rencontres, été délaissée par trop de monde, pris dans mon filet trop de mauvaises ondes… Plus jamais CA. Non, ce malheur là j’y ai déjà goûté. Et dans la vie il faut varier.
Je m’en irais. Oui, car jamais je n’oublierai tout ça. Ni d’où je viens, ni qui restait à mes côtés, ni pour qui j’ai tenu à remonter la pente.
Ca va mieux. Ecrire tous ces souvenirs âcres m’a calmée. « Remembrance day », they call it. Yeah…
I will remember you. Like, let’s say : forever.
Et pour moi ce post il va de pair avec Wonderwall, la chanson d’Oasis. Tout lui fait écho, ou presque.
2 Comments:
At 12:54 PM,
Anonymous said…
Primo : elle est vulgaire, dépressive, j'menfoutiste et son humeur s'adapte avec le temps ... j'ai donc trouvé mon alter-ego chromosomée XX !!
Deuxio : le fait que tu mettes Wonderwall comme référence ne va pas plaire à Pageboy si j'ai bon souvenir de ses goûts musicaux ...
Tertio : pour le tour du monde, réserve ta place sur notre pédalo à moi et Yann ... quand y'a de la place pour 2, y'en a pour trois.
At 1:40 PM,
Anonymous said…
Lol. Non aujourd'hui je ne suis pas pessimiste, que veux-tu on s'adapte aux événements !
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