Ah qu'est-ce qu'on s'est bien amusés hier, j'ai encore du mal à le croire.
La journée avait plutôt commencé sur les chapeaux de roues en fait : je me suis réveillée paniquée et le coeur battant à cause d'un superbe cauchemar où mon grand-père avait fini en prison (dénoncé par moi, parce qu'il avait battu ma grand-mère) et dans lequel je sauvais in extremis mon frère (qui avait failli tomber d'un escalier géant, passer par la rambarde protectrice en gros)... Le seul trait atténuant l'horreur était le cadre ; "dove si svolgeva la scena ?" : à Milan, je crois, en tous cas en Italie (mais attention une Italie faite de différents plateaux et monuments en hauteur, suspendus dans le vide)
Donc je me réveille ; le temps que je reprenne mes esprits et raconte le rêve à ma mère, je m'aperçois, oh joie ! qu'il fait un temps superbe ! (Merci Loïc d'avoir ramené le beau temps) Je prépare conciencieusement mon petit déjeuner que je mange, assise dans le canapé devant les guignols (pas la peine de le préciser, c'est pourquoi je précise : il est 8h30). Après une bonne douche pour être bien réveillée, direction le bus, qui pour une fois est à l'heure (9h21 à la montre de notre chauffeuse-chauffarde qui a d'habitude toujours 5 minutes d'avance sur l'heure d'arrivée prévue) : comme il n'y a pas Nostalgie, ouf, je peux pour une fois écouter un peu des mp3 qui sont sur ma clé USB !
Une fois en ville je passe faire un tour chez Printemps où les prix sont toujours, hélas, aussi élevés... Pour un simple parapluie pas tellement bariolé, il faut débourser environ trente euros... Bref autant que je garde mon parapluie tout déchiqueté... Après un petit tour à la Fnac totally empty à l'ouverture, je descends doucettement vers le ciné. Avec David on a vu deux super films (enfin je ne sais pas si c'était les films qui étaient supers, ou le fait qu'on a déliré d'un bout à l'autre des deux films : je pencherais quand même pour la deuxième possibilité) : y a pas à dire, coddy avait raison, The Island est bien sympathique même si on peut reconnaître assez facilement de quels films les scénaristes ont pompé leurs idées (dont Matrix et même Star wars)... Mais ça fait rien on a parlé tout le long du film et eu de belles rigolades (pour les fans de Puma, msn Messenger et Lucky Strikes, entre autres, ce film est pour vous ;) Quant à The jacket, autant dire que c'est pas mal aussi (repompé de Gothika, L'effet papillon et autres films évoquant le thème des réminiscences et voyages dans l'espace temps) mais agréable à regarder, d'autant que l'acteur (même s'il n'a pas le charme d'Ewan macGregor) est très crédible et joue hyper bien. (C'est l'acteur qui a tenu le rôle principal dans Le pianiste) C'était bien reposant malgré quelques "pisseuses" (gamines de 15 à 17 ans, hé oui c'est grave docteur, qui viennent au ciné juste pour faire chier le monde, c'est à dire piailler comme pas possible en groupes de quatre, cinq se raconter leur vie, sûrement très amusante d'après leur gloussements répétés et/ou passer le bonjour aux pisseurs(ses) manquants grâce au portable en pleine projection...)
Vous me direz c'est pas pire qu'un certain endroit, convivial à première vue, de la gelerie Saint Sébastien... Du genre, on veut manger pour pas cher (moins de dix euros) donc on avise un endroit "sympa" où la salade du chef accompagnée de sa boisson est au prix remarquablement bas de 4,10 euros... Sauf que, quand on y regarde bien (quand on tombe sur l'addition, quand on tombe de haut quoi) si tu manges sur place, tu paies le prix du cadre qui n'a rien de génial et tout d'ordinaire : on a calculé tu dois aligner 2,2 fois plus de ronds... Bref 8, 40 le fanta citron et la salade (copieuse certes mais coupée de quelques petits bouts de plastiques non commestibles) c'est légèrement abuser... Bref on a hésité à leur faire le coup de "eurrrrrr je m'étouffe" avec mon bout de plastique, histoire de se faire rembourser une salade, manque de bol j'avais déjà fini la dite "salade"... Grrrr.
Mais bon c'est pas bien grave, compte tenu que l'après-midi et la soirée ont bien rattrapé ce petit détail amer du midi. D'abord, tour à la pépinière où il nous a été donné de voir des choses pas très catholiques (à l'inssue de notre plein gré, certes); tour qui s'est révélé très instructif sur nos amis les bêtes (ce passage est censuré par respect pour les âmes sensibles) et le comportement plus qu'amical qu'elles entretiennent avec leurs congénaires. Et qui a dévié sur diverses digressions délirantes (genre après on ne voyait plus que des trucs anormaux, comme plein de zoophiles partout)... Et le cassage du ciècle, du moins de l'année, celui qui m'a le plus fait rire et auquel j'ai assisté en direct revient à David :) Mdrrrrrrrrrrrr forcé et non contenu. Je vous explique : on passe devant une démarcheuse, en sortant du ciné (la même qu'on avait croisée dans la matinée à zieuter en quête de potentielles bonnes poires près du Saint Seb et de Zara) qui nous accoste ; la pauvre femme a la mauvaise (autant que polie) idée de lancer un "excusez-moi" afin d'attirer notre attention (alors qu'on avait tout fait pour l'éviter trois heures auparavant)... Et là, attention, David répond nonchalamment : "On vous excuse..." En passant notre route on était tous les deux morts de rire ;) Surtout que c'était pas du tout prémédité, là j'avoue que sa façon de lui faire comprendre que sa requête était très malvenue m'a vraiment surprise !!
Après cet incident, je crois que dans le même genre j'ai pas mal réussi mon coup : revenus dans notre chère belle Place Stanislas toute rénovée (et avant d'aller s'acheter une glace), David me fait remarquer qu'un couple de flicailles fait sa ronde à côté de nous. Moi comme une imbécile, je crie "Houhou, les poulets, vous-êtes où ??" Manque de bol, et suite à l'incompétence de David de me signifier que les flics avaient changé de trajectoire et étaient à ce moment là à deux mètres de nous (ben oui quoi, j'aurais pu me retrouver au commissariat pour "insultes aux forces de l'ordre" !), ce qui devait passer pour un excès de délire, est passé pour une belle provocation. Bien joué Pichou.
Avant que David s'en retourne dans son charmant village, et en attendant qu'Amélie, Loïc et Marie-Sophie me rejoignent à la crêperie, on a eu la chance (encore un truc insolite) de croiser Zorro "le blanc" : un gars tout couvert de bandages, apparemment pour soigner un nez cassé, ou alors un terroriste qui s'apprêtait à cambrioler la Bella Vista sous l'oeil de Jeanne d'Arc (oui la statue !) !
Bref huit heures arrivent et la troupe des quatre compères de fac est réunie devant le Crep' Show. On a super bien mangé, mais ça c'est pas nouveau, et on en attendait pas moins de la meilleure crêperie de la ville (parole de connaisseurs : mon frère dévore tout ce qui peut ressembler à une crêpe), son cidre toujours aussi breton. Après un échange d'impressions sur les vacances et/ou le boulot de chacun ; avoir été bien chariées ar Loïc (définitivement reçu, mention "gentleman") et été en extase devant la crêpe flambée de Marie, on quitte le resto direction un distributeur d'argent (et oui, avec une journée aussi chargée ma petite monnaie s'est vite envolée). Que j'ai eu du mal à obtenir, d'une parce que l'aveugle chronique a fait son retour (moi, qui ne voyait pas l'insigne La Poste) et à cause des difficultés de ce même distributeur, qui ne trouvait pas ma carte à son goût. Heureusement j'ai été sauvée par le Crédit Mutuel...

Bref, il est 9h30 (environ), heure française (je précise puisque la montre d'Amélie est toujours à l'heure de Crête depuis Avril) nous sommes au Pinocchio, petit bistrot que les vendangeurs comme les syndicalistes apprécient (les touristes et les autochtones aussi). Admiration d'Amélie devant les tableaux représentant des chats (très beaux tableaux c'est vrai, presque mieux qu'au Musée d'art moderne de Nice), deux tournées (non alcoolisées) pour finir sur un chocolat chaud dont Loïc mourrait d'envie et un café surélevé d'une montagne de chantillie pour Amélie, moi qui en tappant du poing sur la table ai failli cassé une lampe, causerie sur Birmingham et Stirling, on décolle. Il est presque minuit et une grosse journée attend Marie (déménagement à Baccara). On repart donc, et là, on se fait interpeler par une bande de jeunes qui crie : "Hé ho, la fac, là !! Ouh ouh !". On se retourne et oh, surprise : Marie, Nicolas et leurs copains co-animateurs sont assis devant une grosse pinte de bière pour célébrer la fin d'une colo. Echange de bisous et prises de nouvelles rapides et on prend la belle toto de Loïc, qui fidèle à sa réputation de gentleman, nous ramène à nos domiciles respectifs. Toutes trois avec une rose blanche que Loïc a eu la générosité de nous offrir : la journée se termine en beauté. Hé oui, comme quoi tu vois Nico, l'amitié aussi vaut bien une fleur ;p (Cela dit j'en ai une, j'en réclame pas d'autres : je pense juste à Nat et Miss Banana)
Voilu, Carine, maître-conteur va manger !
Bisous,
Ciao !